Horticulteurs : comment limiter les moustiques dans les serres et aires de culture
Les horticulteurs gèrent chaque jour de grands volumes d’eau (arrosage, brumisation, rétention dans les soucoupes et bacs). Or, quelques millimètres d’eau stagnante suffisent au moustique tigre pour pondre et compléter son cycle en quelques jours. Dans les zones déjà implantées, les exploitations horticoles deviennent des points clés de prévention, notamment en France.
Pourquoi les sites horticoles sont à risque ?
- Accumulations d’eau : soucoupes, plateaux alvéolés, films plastiques formant des poches après pluie ou irrigation.
- Rotation rapide des contenants : bacs et pots entreposés à l’extérieur, parfois non vidés.
- Micro‑gîtes larvaires : rigoles colmatées, caniveaux, regards, gouttières et collecteurs peu entretenus.
Bonnes pratiques faciles à mettre en place
- Assurer l’écoulement complet de l’arrosage (perçages, subtil re‑nivellement des tables de culture).
- Vider et brosser régulièrement les soucoupes/plateaux ; stocker les contenants retournés ou couverts.
- Entretenir rigoles et gouttières (désobstruction, pente, grilles).
- Surveiller hebdomadairement les zones « oubliées » : coins d’ombrage, récupérateurs, bâches plissées.
- Informer saisonnièrement l’équipe et afficher un mémo « zéro eau stagnante ».
Gestion raisonnée de l’eau et des déchets
Mettre en place un plan de circulation de l’eau (du point d’arrosage à l’exutoire) limite les rétentions. Les bennes de plastiques et pots doivent être percées ou couvertes. Un registre de contrôle (date, zone, action) aide à suivre l’efficacité au fil de la saison.
Réagir vite en cas de présence de larves
Si des larves sont observées, commencez par supprimer le gîte (vidange, brossage, séchage). Les biocides ne remplacent pas l’assainissement et doivent rester un complément encadré par la réglementation. Pour les obligations locales et messages sanitaires, référez‑vous au site du Ministère de la Santé / Santé publique France.
Communication avec la clientèle
Les plants d’ornement voyagent : fournissez aux clients une fiche rapide « déballer, arroser sans laisser d’eau en soucoupe, vider après pluie ». Cette sensibilisation réduit la dispersion des moustiques depuis l’exploitation jusque chez les particuliers.
À retenir
- Quelques millimètres d’eau suffisent pour un cycle larvaire complet.
- La prévention repose d’abord sur l’assèchement des gîtes et l’entretien.
- Un mémo d’équipe + contrôle hebdomadaire = moins de gîtes et moins de piqûres.