Culicinae : la sous-famille la plus riche en espèces
La sous-famille **Culicinae**, au sein de la famille des Culicidae, est la plus vaste : on y recense environ **3 046 espèces réparties dans 108 genres et 11 tribus** :contentReference[oaicite:0]{index=0}. Ces moustiques se retrouvent sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique, avec une concentration notable dans les zones tropicales :contentReference[oaicite:1]{index=1}.
Anatomie et cycle de vie
Les Culicinae présentent les caractéristiques morphologiques classiques des moustiques : paire d’ailes antérieures, haltères (ailes postérieures réduites), longues pattes filiformes, trompe pointue. Seules les femelles piquent et se nourrissent de sang pour produire des œufs ; mâles et femelles consomment également des sucres végétaux :contentReference[oaicite:2]{index=2}.
Le cycle de vie est complet (holométabole) : œuf, larve, nymphe, adulte. Les stades immatures sont aquatiques, souvent dans des eaux stagnantes. Les larves possèdent un siphon réservé à la respiration à la surface, à l’exception de rares genres comme Mansonia ou Coquillettidia qui respirent sous l’eau via des racines :contentReference[oaicite:3]{index=3}.
Tribus et genres les plus importants
- Aedini : comprenant des genres célèbres comme Aedes (vecteur notamment de la dengue, chikungunya, Zika), ainsi que d’autres comme Haemagogus, Sabethes :contentReference[oaicite:4]{index=4}.
- Culicini : dominé par le genre Culex, vecteur de virus tels que West Nile ou d’agents de filarioses :contentReference[oaicite:5]{index=5}.
- D’autres tribus comme Culisetini (ex. Culiseta), Mansoniini, Sabethini, Toxorhynchitini (dont le genre Toxorhynchites, connu pour ses larves prédatrices) :contentReference[oaicite:6]{index=6}.
Importance sanitaire et écologique
De nombreuses espèces de Culicinae sont des vecteurs majeurs d’arboviroses humaines (dengue, fièvre jaune, chikungunya, encéphalites…) ainsi que de filarioses :contentReference[oaicite:7]{index=7}.
Leur écologie est très évolutive : les femelles se montrent souvent anthropophiles, capables de détecter les hôtes grâce aux odeurs et à la chaleur corporelle, ce qui les rend redoutables pour la transmission des maladies :contentReference[oaicite:8]{index=8}.
Conclusion
La sous-famille **Culicinae** est essentielle à comprendre pour toute stratégie de lutte antivectorielle. Elle regroupe la majorité des moustiques, dont plusieurs groupes sont responsables de maladies graves. Intervenir dès les stades larvaires et connaître les genres en présence localement est crucial pour une lutte adaptée et efficace.