Lampe violette

Lampe violette et moustiques : mythe ou vraie solution ?

La lampe violette (LED violet/bleu-violet) émet des longueurs d’onde proches de l’UV visible. Très utilisée dans les « lampes anti‑insectes », elle attire efficacement de nombreux insectes phototactiques… mais pas forcément les moustiques. Ces derniers repèrent d’abord leurs hôtes grâce au CO₂, aux odeurs cutanées (acides carboxyliques, acide lactique) et à la chaleur. La lumière n’est donc qu’un signal secondaire. Pour le contexte scientifique général sur les UV, voir la lumière ultraviolette.

Violet, UV, blanc froid : quelles différences pour les moustiques ?

  • LED violette (≈ 400–420 nm) : attire surtout des papillons de nuit, moustiques occasionnellement selon l’espèce et l’environnement.
  • UV proche (≈ 365–395 nm) : davantage d’insectes non cibles ; l’effet sur les moustiques reste limité sans CO₂/odeurs.
  • Blanc froid puissant : visibilité accrue pour l’insecte, mais attraction moustique faible si utilisé seul.

Quand une lampe violette peut-elle aider ?

Elle devient plus pertinente lorsqu’elle imite un hôte à l’aide d’attractifs complémentaires : diffusion de CO₂ (fermentation/bonbonne), chaleur douce et leurres olfactifs. En combinant ces signaux, on détourne une partie des individus en quête de repas—utile surtout là où le moustique tigre est bien implanté.

Placement : faire de la lumière un « leurre » loin des convives

  • Sous le vent des zones assises : que le panache de CO₂ (si présent) éloigne les moustiques.
  • À l’ombre et en hauteur modérée (1–1,5 m), près des haies/abris où les moustiques se reposent.
  • À distance des personnes (5–10 m) pour éviter d’augmenter l’activité près des tables.

Forces et limites d’une lampe violette

  • Atouts : simple, sans insecticide, utile dans une stratégie mixte de piégeage.
  • Limites : faible sélectivité, capture surtout d’insectes non piqueurs ; efficacité moustiques modeste sans CO₂/odeurs/chaleur.

Intégrer l’éclairage dans une vraie stratégie anti‑moustiques

Ne comptez pas uniquement sur la lampe. Combinez‑la avec des gestes à fort impact : élimination des eaux stagnantes, vêtements couvrants et répulsifs cutanés. Adaptez votre approche à la situation locale : présence et saisonnalité en France métropolitaine, zones en alerte par départements, et spécificités du moustique tigre.

À retenir

Une lampe violette seule attire surtout des non‑cibles. Pour un effet réel sur les moustiques, associez lumière + CO₂ + odeurs + bon placement, le tout intégré à la prévention de base.


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