Thermorecepteurs

Thermorécepteurs : comment les moustiques “lisent” notre chaleur

Les thermorécepteurs sont des capteurs sensoriels capables de détecter de très petites variations de température. Chez les moustiques, ils sont essentiels pour localiser un hôte chaud‑sang — vous, moi, ou un animal — à quelques mètres seulement. En combinant la chaleur corporelle, l’odeur de la peau et le CO₂ expiré (qui se mêle à l’humidité ambiante), le moustique affine sa trajectoire jusqu’à la piqûre. Pour une définition détaillée de ces capteurs, voir l’article thermorécepteurs.

Où se trouvent les thermorécepteurs chez le moustique ?

Les moustiques possèdent des récepteurs thermiques principalement sur leurs antennes et palpes buccaux. Ces micro-capteurs détectent les gradients thermiques (quelques dixièmes de degré) et guident l’insecte vers les zones les plus chaudes et vascularisées de la peau, souvent les chevilles et les avant‑bras. Cette capacité complète d’autres indices comme les odeurs cutanées et le CO₂.

Pourquoi la chaleur attire-t-elle tant les moustiques ?

La chaleur indique une source de sang disponible et donc un repas. Les thermorécepteurs “filtrent” l’environnement pour repérer une silhouette chaude qui se détache d’un fond plus frais. Par temps lourd et sans vent, ce signal devient plus stable et plus facile à suivre, ce qui explique l’augmentation des piqûres lors des soirées d’été.

Thermorécepteurs et moustique tigre : un duo redoutable

Espèce opportuniste et diurne, le moustique tigre exploite fortement les indices thermiques à courte distance, en particulier autour des zones de peau découvertes. Sa recherche de chaleur est d’autant plus efficace que l’hôte est immobile (terrasse, jardin, aire de jeux), avec peu de vent pour disperser les signaux.

Facteurs qui renforcent le guidage thermique

  • Humidité et sueur : elles stabilisent l’odeur de peau et améliorent la conduction de chaleur à proximité du corps.
  • Vêtements sombres : ils absorbent plus de rayonnement et créent des points chauds locaux.
  • Milieux abrités : moins de convection = meilleure lisibilité des gradients thermiques.

Se protéger : agir sur le “signal chaud”

On ne peut pas “éteindre” sa chaleur corporelle, mais on peut brouiller le guidage des thermorécepteurs :

  • Créer du flux d’air : un ventilateur dilue les panaches de chaleur et de CO₂, rendant la trajectoire plus difficile.
  • Couvrir la peau : tissus légers et clairs limitent les points chauds accessibles à la trompe.
  • Éloigner les sources chaudes : barbecues, lampes halogènes, appareils électriques attirent et retiennent les moustiques.
  • Combiner répulsifs et barrières : moustiquaires, répulsifs cutanés, et gestion des gîtes larvaires autour de la maison.

Informer sa prévention au bon endroit, au bon moment

Avant un déplacement, consultez nos pages dédiées pour adapter votre protection en fonction de la présence des espèces et de la saisonnalité :
présence des moustiques tigres,
situation en France métropolitaine,
et focus par départements.

Pièges et dispositifs : le rôle de la chaleur artificielle

Certains pièges combinent émission de CO₂ et diffuseurs de chaleur pour imiter un hôte. Leur efficacité dépend du placement (sous le vent des zones occupées), de l’entretien et de la pression moustique locale. Utilisés avec des mesures de réduction des gîtes (vidange des eaux stagnantes), ils peuvent contribuer à faire baisser la nuisance.

À retenir

Les thermorécepteurs donnent aux moustiques une “vision” de notre chaleur. Réduire, masquer ou perturber ce signal — par le mouvement d’air, le choix des vêtements, l’éloignement des sources chaudes et l’usage de répulsifs — diminue concrètement le risque de piqûre.


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